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Questions fréquentes

Quels sont les risques majeurs à ne pas réaliser une étude de sol ?

#ConstructionMaison

Dans un projet de construction ou d’agrandissement, l’étude de sol G2 a pour objectif d’identifier les risques majeurs liés au sol, non connus a priori, et de proposer des solutions pour traiter les contraintes éventuelles.

L’ingénieur géotechnicien est donc confronté à une série de problématiques liées à des risques potentiels que l’étude géotechnique permet de lever. Parmi ces risques :

  • les aléas géologiques (phénomène de retrait-gonflement des argiles, risques sismiques, glissements de terrain, présence de cavités…) ;
  • les eaux souterraines (fluctuation des niveaux d’eau, circulations souterraines, sources, débit…) impactant les travaux et le projet définitif ;
  • les terrassements nécessaires (moyens à mettre en œuvre, décaissement à proximité d’un bâtiment existant ou en limite de propriété, phasage, passage des engins et grues, présence de sols rocheux à extraire, rencontre de l’eau…) ;
  • les soutènements éventuels des terres (types, dimensionnement) ;
  • le système de fondation nécessaire (quel sol ? quelle profondeur ? quel type ? quelle portance ? quels tassements admissibles ?...) ;
  • les dallages et les voiries (dallage sur terre-plein ? plancher porté ? vide sanitaire ? épaisseur nécessaire de la couche de forme ? préparation du sol ?...).

 

En regard, voici les problèmes parmi les plus récurrents constatés lors d’absence ou d’insuffisance d’étude de sol :

  • Une mauvaise prise en compte de la physionomie du projet et de son insertion sur le terrain, par exemple, une implantation du projet sur un terrain en pente engendrant des adaptations non anticipées et par conséquent des coûts supplémentaires.
  • La non-identification d’argiles sensibles aux phénomènes de retrait et de gonflement au droit de la construction (responsables de la majorité des sinistres de maisons individuelles), entraînant des sinistres graves sur l’habitation et les avoisinants. (voir notre réponse spécifique à la question « Le retrait-gonflement des argiles, c’est quoi ? »)
  • Le surdimensionnement inutile du système de fondations, avec pour conséquence des surcoûts en phase travaux.
  • Le non-respect des profondeurs hors-gel des fondations, entraînant des déformations de la structure en période de gel, et donc des désordres sur l’habitation.
  • Une largeur insuffisante des fondations, provoquant une mauvaise assise de celles-ci (phénomène dit de poinçonnement) ou des tassements et donc des désordres sur l’habitation et les avoisinants.
  • La mauvaise qualité des fonds de fouilles, créant une mauvaise assise des fondations avec le risque de les fragiliser.
  • La construction réalisée sur une zone de remblais ou de cavités naturelles non identifiée et non connue, avec pour conséquences soit des tassements, et donc des désordres sur l’habitation ou les avoisinants, soit de forts surcoûts en phase travaux pour adapter le système de fondations.

 

Ce qu’il faut par conséquent retenir :

  • Une étude géotechnique n’est pas uniquement une « étude de sol ».
  • Le géotechnicien doit bien comprendre le projet et l’insertion de celui-ci dans son environnement, de façon à appréhender l’ensemble des problématiques.
  • La modélisation du contexte géotechnique est primordiale, et se doit d’être la plus précise et la plus exhaustive possible. Elle permet de recenser l’ensemble des aléas et d’optimiser l’adaptation du projet au contexte.

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